Le manifeste d’hiver franchit une nouvelle étape et veut peser dans le débat politique
Le Manifeste d’hiver a provoqué quelques remous et généré un débat large et intense. Nous en sommes heureux : Renforcer le débat ouvert et respectueux autour de la politique du COVID était notre intention. Environ une semaine après la publication du manifeste, 10 000 signatures sur la la pétition du manifeste d’hiver et un certain émoi dans les médias, nous souhaitons clarifier quelques points et franchir une nouvelle étape pour peser dans le débat politique.
Respect des efforts des experts nommés
Tout d’abord, le Manifeste d’hiver n’est pas dirigé contre les individus, et certainement pas contre les experts nommés dans les conseils et comités consultatifs. Ces personnes ont fait tout leur possible pendant des mois et parfois des années, dans des circonstances très difficiles. Notre appréciation du travail qu’ils ont accompli aurait peut-être pu être mieux soulignée dans le Manifeste d’hiver – mea culpa – mais les points d’amélioration que nous mentionnons ne sont pas des critiques personnelles mais des points d’amélioration structurels : comment la politique est-elle informée ? comment les conseils consultatifs sont-ils composés ? quels aspects sont pris en compte lors de l’élaboration d’une politique, et dans quelle proportion ? toutes les parties prenantes concernées sont-elles représentées dans les consultations d’une manière ou d’une autre ? comment et par qui les décisions sont-elles prises ? les fondements de notre État de droit démocratique sont-ils respectés ? Ces choix sont faits par les décideurs politiques, pour lesquels – étant donné les circonstances exceptionnelles et difficiles – nous avons certainement de la sympathie dans le Manifeste d’hiver.
Côte à côte avec les experts
Nous sommes très heureux des nombreuses réactions positives, notamment de la main tendue de certains membres des conseils consultatifs. Après tout, avec le Manifeste d’hiver, nous voulons réfléchir avec eux à la manière dont nous pouvons informer et contribuer à façonner les politiques de manière encore plus large et approfondie. Nous souhaitons engager une discussion côte à côte pour informer nos politiciens sur la manière de façonner une politique plus durable en matière de pandémie. Les signataires constituent un groupe pluraliste de personnes aux styles et opinions différents. Mais ils sont tous préoccupés par le vaste impact social de la pandémie et par la durabilité de notre approche de la question, tout comme les experts désignés eux-mêmes. Il n’y a pas de couleurs ni d’agendas cachés.
Heureusement, Omikron nous apporte de meilleures nouvelles avec une cinquième vague haute mais moins sévère qu’attendue. Dans la perspective du comité de consultation, nous demandons à toutes les personnes concernées de prendre à cœur les cinq principes de base du Manifeste d’hiver : (1) l’accent mis sur la durabilité et le long terme, (2) la transparence et la communication claire, (3) la nécessité d’un large soutien scientifique multidisciplinaire, la proportionnalité et la subsidiarité, (4) le respect des fondements de notre État constitutionnel, et (5) l’attention portée aux jeunes et aux groupes socio-économiquement plus faibles. Des mesures telles que le CST, le 3/2/1G et l’obligation de vacciner sont en contradiction avec ces principes de base. Nous nous réjouissons donc qu’un certain nombre de signataires soient entendus lors d’auditions parlementaires dans le cadre du débat sur la vaccination obligatoire.
Symposium de printemps au KVS
Pendant ce temps, les initiateurs du Manifeste d’hiver ne restent pas inactifs. Nous recevons des signaux de l’intérieur du GEMS indiquant que certains de ses membres sont favorables à un débat plus ouvert et plus large – ce que nous apprécions sincèrement. Pour poursuivre ce dialogue constructif, un symposium de printemps aura lieu au KVS à Bruxelles, où le plus grand nombre possible de voix diverses et pertinentes sera entendu. Les collègues virologues et épidémiologistes seront bien sûr également les bienvenus. Il s’agira d’un débat ouvert, avec la participation du grand public. Nous voulons ainsi contribuer à élaborer des recommandations politiques concrètes, réalisables et largement soutenues pour un avenir durable.